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Implicite – Explicite

En termes psychologiques, l’implicite correspond à une dimension de soi difficilement saisissable, à peine perceptible bien que réelle. Ce qui se joue à ce niveau n’est pas encore explicité (conscientisée, reconnue). La dimension explicite développe sous forme de pensées ou autres modes (métaphorique, gestuel, artistique, etc.) une signification contenue implicitement.

A la différence de la dimension explicite, la dimension implicite ne contient pas d’éléments formés, elle n’est pas constituée d’unités distinctes. Elle renvoie à un « champ » où les « choses » coexistent dans une intrication première, à travers une sorte de réseau d’interférence. Elle désigne ce qui ne s’est pas encore formé mais participe aux processus de formation, d’élaboration, d’actualisation parce que rassemblant (implicitement) ce qui est en jeu dans toute situation. Par le focusing, il est possible de développer une manière de penser avec l’intrication implicite – en s’aidant de cet implicite.

Ce qui émerge à l’écoute de la dimension implicite, est porteur d’ordre et de cohérence. Le dispositif qui apparaît alors est capable de modifier les schémas douloureux et représentations erronées à l’origine de souffrances, il fait avancer le processus de transformation de la personne dans un sens constructif (carrying forward).

Sur le mode opératoire , la dimension implicite sous-jacente, renvoie à l’expérience de soi vécue globalement (experiencing), en deçà de tout ce qu’on peut en dire. Elle est néanmoins porteuse de sens et de signification pour la personne. Ce sens demande à être explicité. L’explicitation s’appuie sur un processus d’évaluation interne. En effet, en se servant du fonds expérientiel auquel il est possible de se référer (démarche de réflexivité), la personne trouve, dans la dimension implicite, une base à laquelle elle peut revenir pour former de nouvelles idées, découvrir de nouvelles orientations (Gendlin). Elle va trouver, à partir de là, comment modifier et ajuster ses comportements.

Ainsi, la dimension implicite, à travers le sens corporel, offre une base expérientielle (organismisque) au repérage interne. L’accord ou le désaccord interne (entre ce que je dis et ce que je vis réellement) deviennent apparents. En conséquence la démarche d’accordage – et donc la congruence – trouve un support concret directement opérationnel par la mise en corrélation explicite/implicite : l’« holomouvement » (terme emprunté au physicien David Bohm qui a travaillé sur les dimensions implicite/explicite de la « réalité ») rend compte d’une démarche de va-et-vient entre l’implicite et l’explicite en vue d’un ajustement permanent. L’explicite s’appuie sur la référence directe à l’expérientiel pour vérifier son adéquation et trouver de nouveaux prolongements, tandis que l’écoute de l’implicite à travers le sens corporel permet l’émergence de nouvelles informations. Le sens corporel se trouve ainsi à l’articulation implicite/explicite, comme interface.

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